Dès 1801-1802, Louis-Claude Petit de l'Ecole de Médecine de Paris, évoque dans sa thèse que l'amputation est sans nul doute l'opération chirurgicale recquierant le plus de connaissance de la part du médecin opérant. Elle ne nécessite effectivement pas que dextérité et rapidité d'action de sa part, ce dernier doit aussi savoir juger sainement du besoin réel d'une telle opération, déterminer le moment le plus favorable à sa réalisation ou encore choisir le protocole le plus adapté.
Un cul-de-jatte à côté de l'Ecce Homo, rue Dumont-d'Urville à Cayeux-sur-Mer - 14Fi4/19 P ROS 4/19 (1900-1910) - Photographie noir & blanc - 13 x 18cm. |
Le danger de l'amputation, compétence du chirurgen mis à part, réside dans les accidents qui en résultent : la douleur post-opératoire, l'inflammation exaltant la sensibilité de la zone amputée, la suppuration des ligaments et des nerfs, ou encore les désordres circulatoires occasionnés par le reflux sanguin.
Les opérants ne doivent jamais s'écarter d'une règle fondamentale ayant mis du temps à être pleinement assimilée par les corps médicaux : pour ce type de chirurgie, il ne faut jamais emporter d'autres parties en plus de celles qui méritent d'être sectionnées. L'amputation ne doit être qu'une ultime ressource pour conserver la vie du malade. Il est notamment arrivé qu'une jambe entière soit amputer lorsqu'il n'y avait qu'une partie du pied qui était affectée. Les chirurgiens ont d'ailleurs souvent prononcé en diagnostic que les entorses, les caries, les ankiloses ou encore les impacts de balles ou d'éclats de bombes exigeaient l'amputation. Une partie cependant s'est élevée contre la pratique abusive de cette opération.
De plus, le chirurgien Germain Leviels expose dans son essai de 1802-1803 que les cas d'amputation pour des blessés par balle, notamment aux membres inférieurs, doivent êtres précisement restreints. Selon lui, c'est surtout la profondeur de la balle et la complexité de la blessure qui déterminent l'aval ou non d'une amputation. Au niveau de l'articulation du genou, la destruction de vaisseaux sanguins dont les artères, couplée à des fractures trop fragmentées du trio fémur-rotule-tibia, peut justifier la section du membre.
Le saviez-vous?
Douglas Bader eut un accident de voltige en 1931, ce qui lui valut une amputation des deux jambes. Grâce à des prothèses en aluminium, il devint l'un des plus grands pilotes anglais de la Seconde Guerre mondiale avec 22 victoires confirmées. Prisonnier en 1941, il reçu une nouvelle paire de prothèses au cours d'un bombardement mais ses geôliers finirent par les lui confisquer à cause de ses tentatives d'évasion.
Le saviez-vous?
Douglas Bader eut un accident de voltige en 1931, ce qui lui valut une amputation des deux jambes. Grâce à des prothèses en aluminium, il devint l'un des plus grands pilotes anglais de la Seconde Guerre mondiale avec 22 victoires confirmées. Prisonnier en 1941, il reçu une nouvelle paire de prothèses au cours d'un bombardement mais ses geôliers finirent par les lui confisquer à cause de ses tentatives d'évasion.
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