En cette journée mondiale des artisans et travailleurs de la mer, un petit article sur la pêche et les
voiliers s’impose afin d’honorer ces ouvriers du Grand Bleu.
Petit voilier dieppois "immatriculé DI 460" le long le quai des marchandises. Plaque de verre - positif couleur. Archives départementales de la Somme. 19Fi9 |
Dès le début du XIXe siècle, la vapeur entre en lutte avec la voile aussi bien pour le commerce que
dans la marine de guerre. C'est d'ailleurs seulement les marines de guerre qui ont les moyens de
construire des navires à propulsion par vapeur. Qui plus est, rapidement les navires militaires
deviennent trop lourds pour les manœuvres à voile à cause de l'armement auquel s'ajoute désormais
le blindage. La marine de commerce reste quant à elle fidèle plus longtemps à la voile.
Il faut attendre la vieille de la Seconde Guerre mondiale pour que les derniers grands voiliers
disparaissent. Cependant les voiliers de petite taille perdurent localement pour la pêche ainsi que
pour la plaisance (qui s'étend aux classes populaires). D'ailleurs, l'ouverture de la ligne de chemin de
fer Paris-Rouen en 1842 puis son prolongement au Havre en 1847 ouvre les portes du "yachting" aux
voyageurs parisiens.
Plus localement, le Tréport ainsi que Mers-sur-Bains étaient des ports adaptés pour le cabotage
comme pour les transports sur de grandes distances. Ils offraient un abri sûr contre le mauvais temps
car ils ont été aménagés dans des rades. Si les navires manquaient le port de Dieppe, ils risquaient
d'être poussés par les vents d'aval jusqu'à l'entrée du Pas-de-Calais.
Ce sont alors les voiliers les plus petits (comme celui présent sur la photographie) qui servent
principalement à la pêche ou pour le cabotage, c'est-à-dire le transport de marchandises sur de
petites distances le long de la côte. Ces voiliers portent généralement un ou deux mâts : ce sont des
sloops et des cotres (un seul mât), des ketchs et des goélettes (deux mâts).
Le saviez-vous ?
Le lapin est un animal maudit dans la marine et il est interdit de prononcer ce mot sur les bateaux.
Cette superstition vient de l'époque où les marins emportaient à bord des animaux vivants (dont des
lapins), pour pouvoir les manger pendant les longues traversées. Les lapins s'échappaient parfois, et
rongeaient les cordages ou la coque, provoquant des catastrophes à bord.
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