La région de l'Oise et plus particulièrement la ville de Creil a connu plusieurs hivers rudes à la fin du
XIXe siècle. En 1871-72, et plus tard celui de 1895 présenté sur la photographie.
Mais c'est
certainement le désastreux hiver de 1879-1880 qui restera le plus marquant et celui comportant le
plus de sources historiques.
Il commença dès novembre et au 3 décembre, le thermomètre accusait déjà -7°C. Le lendemain, une
tempête de neige intense débuta au matin paralysant de plus en plus les trains au cours de la
journée, si bien que plus aucun train ne pouvait circuler le matin. Le personnel mit alors des jours à
déblayer les voies sans cesse encombrées par de nouvelles tempêtes de neige.
Ainsi, même avec quelques légères accalmies, des irrégularités, désespérantes pour les voyageurs, durèrent pendant un mois et des entraves commerciales eurent lieu sur près de 5 mois suivant la tempête. Il est vrai qu’entre le 8 et le 27 décembre, le thermomètre affichait entre -8°C et -10°C le jour et jusqu’à -27°C la nuit. Enfin, les derniers jours de décembre le temps s’est radoucit. La pluie se mit à tomber et l’illusion d’un printemps anticipé fut évoquée.
Cependant, dès le 5 janvier 1880 le froid reparut avec -10°C pour le reste du mois. Durant toute cette période la rivière de l’Oise gela si profondément que chacun pouvait la traverser à pieds sans le moindre danger. Cet hiver fit même cesser le travail alors que dans le même temps les besoins augmentaient. Des dons charitables et des quêtes furent nécessaires pour atténuer la misère. Après la fonte des neiges l’étendu des désastres fut évalué : les arbres de toute espèce avaient été entièrement gelés. Le froid avait également tué beaucoup d’oiseaux, de gibiers et de bêtes de basse-cour.
Heureusement, ces neiges abondantes ayant marqué les esprits, fondèrent lentement préservant ainsi la ville du risque d’inondation auquel elle est déjà habituellement exposée. En effet, ordinairement l’Oise débordait en hiver et inondait pendant plusieurs mois les marais qui s’étendent sur sa rive gauche depuis Gouvieux jusqu’au-delà du Lys.
Ainsi, même avec quelques légères accalmies, des irrégularités, désespérantes pour les voyageurs, durèrent pendant un mois et des entraves commerciales eurent lieu sur près de 5 mois suivant la tempête. Il est vrai qu’entre le 8 et le 27 décembre, le thermomètre affichait entre -8°C et -10°C le jour et jusqu’à -27°C la nuit. Enfin, les derniers jours de décembre le temps s’est radoucit. La pluie se mit à tomber et l’illusion d’un printemps anticipé fut évoquée.
Cependant, dès le 5 janvier 1880 le froid reparut avec -10°C pour le reste du mois. Durant toute cette période la rivière de l’Oise gela si profondément que chacun pouvait la traverser à pieds sans le moindre danger. Cet hiver fit même cesser le travail alors que dans le même temps les besoins augmentaient. Des dons charitables et des quêtes furent nécessaires pour atténuer la misère. Après la fonte des neiges l’étendu des désastres fut évalué : les arbres de toute espèce avaient été entièrement gelés. Le froid avait également tué beaucoup d’oiseaux, de gibiers et de bêtes de basse-cour.
Heureusement, ces neiges abondantes ayant marqué les esprits, fondèrent lentement préservant ainsi la ville du risque d’inondation auquel elle est déjà habituellement exposée. En effet, ordinairement l’Oise débordait en hiver et inondait pendant plusieurs mois les marais qui s’étendent sur sa rive gauche depuis Gouvieux jusqu’au-delà du Lys.
Le saviez-vous?
L’anecdote peut paraître surprenante mais l’auteur de « L’Ile au trésor » (1883) a bel et bien
visité Creil. En 1878, l’écrivain écossais Robert Louis Stevenson publie « En canoë sur les
rivières du Nord », dans lequel il relate son voyage fluvial, de la Belgique à Pontoise. Sous le
charme, l’auteur livre une description de l’église Saint-Médard. « L’intérieur (...) était
indescriptible, éclaboussé de lumière crues tombant des fenêtres et décoré de médaillons
représentant la voie douloureuse.
Creil _5Fi1470_Groupe d'hommes cassant la glace de la rivière Oise gelée, à l'arrière-plan, le pont de
fer (février 1895). Photographie de Charles Commessy. Archives Départementales de l'Oise.
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